CETTE COMPAGNIE PROPOSE UNE CROISIèRE AUTOUR DU MONDE « QUI NE FINIT JAMAIS » POUR 35 000 € PAR AN

Tout plaquer pour vivre sur un navire de croisière luxueux. C’est la proposition folle de la compagnie maritime turque Life at Sea Cruises qui lance un voyage hors norme à travers le monde à partir de novembre. Annoncé initialement pour une durée de 3 ans à partir de 215 000 €, ce périple de 210 000 km pourra finalement être « un voyage sans fin » avec des ports embarquements à la carte.

Près de 210 000 kilomètres, 140 pays, 382 ports, une centaine d’îles tropicales, 13 sites emblématiques comme la Grande muraille de Chine, le Colisée à Rome, le Machu Picchu au Pérou ou encore le Phare d’Alexandrie… C’est « l’aventure épique d’une vie », promet la compagnie maritime turque Life at Sea Cruises. Commercialisée depuis le printemps, cette croisière hors norme d’une durée de trois ans a semble-t-il tellement enthousiasmé les amateurs de ce type de voyage sur les mers que la société a décidé de faire évoluer sa proposition initiale vers un périple encore plus fou. Elle propose maintenant une croisière « qui ne finit jamais ». 

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Croisière perpétuelle pour 35 000 € par an

« Beaucoup de nos clients voulaient venir, mais la date de départ en novembre était trop prématurée pour vendre leur maison, se projeter et préparer leur vie à bord », a expliqué à CNN Kendra Holmes, PDG de Miray Cruises qui exploite Life at Sea. La compagnie a donc décidé de leur offrir la possibilité de commencer ce voyage plus tard, au départ de plusieurs autres ports sur l’itinéraire. Il y aura ainsi sept lieux d’embarquement potentiels au cours de la première année de croisière, qui s’élancera d’Istanbul en Turquie le 1er novembre. Et pour répondre aux clients qui ne voudraient plus quitter le navire à l’issue des trois années, l’itinéraire de 1 000 jours se poursuivra vers de nouvelles destinations à partir de la quatrième année, plutôt que de revenir aux précédentes.

Les clients devront donc s’engager pour un tour du monde sans escale de trois années, moyennant environ 35 000 € par an s’ils partagent une cabine avec une autre personne (soit 215 000 € au total pour un couple). Il faudra compter 61 000 € minimum pour voyager en solo (soit 183 000 € pour le voyage de trois ans). À l’issue de leur dernière escale, les croisiéristes pourraient décider de ne pas poser pieds à terre et repartir pour un tour. 

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Une ville flottante

Autre changement de plan : ce circuit devait initialement avoir lieu à bord du MV Gemini, qui pouvait accueillir jusqu’à 1 074 passagers. En raison de la demande, la compagnie a finalement opté pour le MV Lara. Ce géant des mers peut accueillir 1 266 personnes dans 627 cabines, mais il ne sera pas occupé à plus de 85 % (soit 532 cabines) a promis la compagnie pour offrir le maximum de confort aux voyageurs.

Restaurants, piscines, auditorium, salles de sport, centre de bien-être… Cette véritable ville flottante offrira les traditionnels services des paquebots de luxe. D’après le site de Life at Sea Cruises, les passagers pourront aussi recevoir des amis et de la famille librement et bénéficier de visites médicales gratuites avec un hôpital à bord ouvert 24 h sur 24.

Les télétravailleurs bienvenus

Un panel d’activités sera aussi possible pendant la navigation. Les globe-trotters à bord pourront par exemple suivre des conférences, apprendre la danse et la musique ou bien obtenir un certificat de plongée au cours de leur voyage avec la possibilité de s’exercer dans le monde entier. L’entreprise propose aussi de participer à un programme de nettoyage des océans et aux efforts de propagation des coraux au cours de leur voyage.

Tout le monde ne pouvant pas s’offrir trois années (ou plus) de vacances, la société maritime entend aussi attirer des travailleurs qui peuvent exercer à distance. Pour cela, elle a prévu de supprimer le casino à bord du paquebot et le remplacera par un véritable centre d’affaires avec une connexion wifi haut débit gratuite. On y trouvera des espaces de coworking, des salles de réunion, des bureaux, une bibliothèque, écrivait CNN en mars

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La course aux croisières longue durée

Ce type de voyage longue durée sur un géant des mers n’est pas inédit. Ces dernières années, pour satisfaire la clientèle de ce marché florissant, les compagnies se sont lancées dans une course à la surenchère en matière de durée de croisières, proposant des périples maritimes de plus en plus longs. En 2019, le Viking Sun, navire de la compagnie suisse Viking Cruises, quittait par exemple le port de Londres, au Royaume-Uni, pour un voyage de 245 jours, se targuant d’être la « croisière la plus longue du monde ».

En 2021, le Serenade of the Seas, de la Royal Caribbean International, proposait un périple encore plus long (274 jours), avec des escales dans plus de 150 ports répartis dans 65 pays.

Enfin, Storylines, a récemment dévoilé son intention de lancer un navire de croisière résidentiel, le MV Narrative, qui doit naviguer indéfiniment. Ce paquebot résidence qui comptera 500 cabines-appartements est actuellement en construction en Croatie et devrait entrer en service l’an prochain.

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Un coût pour la planète

Une surenchère qui séduit peut être les amateurs de croisière mais qui n’est pas très réjouissante pour la planète. Pollution de l’air et de l’eau, rejet de tonnes de déchets plastiques.. La pollution générée par les paquebots de luxe n’est en effet plus à démontrer et qui dit croisière longue durée ou perpétuelle, dit voyage en avion aussi. Les croisiéristes ne manqueront pas de s’envoler pour visiter tous les sites dans lequel le paquebot fait escale avait précisé la compagnie dans sa communication au printemps. Et ne le feront-ils pas aussi pour retourner voir leurs proches ponctuellement ? Les engagements écologiques vantés par Life at Sea Cruises (plastique à usage unique banni, lavage du linge moins fréquent, éclairage LED…) compenseront donc difficilement les bilans carbone élevés de cette horde de croisiéristes…

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