IL DéCIDE DE CRéER SON PROPRE PAYS EN PLEIN DéSERT APRèS AVOIR FAIT LE TOUR DU MONDE

Originaire de San Diego, aux Etats-Unis, Williams a, paraît-il, parcouru tous les pays du monde. Depuis, il a même décidé de créer son propre pays. Un "micro-état" nommé "République de Slowjamastan", qui a vu le jour en plein milieu du désert.

On n'est jamais mieux servi que par soi-même, comme le dit l'adage. "R Dub!" Williams — DJ de fin de soirée originaire de San Diego, aux États-Unis — a passé sa vie à sillonner le monde avant de créer son propre pays. Pour ce faire, l'audacieux globe-trotteur a décidé d'acheter un terrain d'environ 11,07 acres au beau milieu d'un désert de Californie, situé à 2 h 30 de route de San Diego. Cette "micro-nation" autoproclamée est le fruit d'un achat qui s'est déroulé à travers un processus totalement légal auprès de promoteurs privés.

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Bienvenue au Slowjamastan, "194e pays du monde"

Ce "micro-état", nommé République de Slowjamastan, a presque tout d'un véritable pays. Un article de CNN rapporte que l’État revendique près de 500 citoyens enregistrés et qu'il y aurait 4 500 personnes dans l'attente d'acquérir cette nouvelle "citoyenneté".

Et notre cher Williams, autoproclamé "Sultan du Slowjamastan", s'invite même sur le terrain de la géopolitique. Le 1er décembre 2021, à 12 h 26, il a officiellement — et solennellement — déclaré son indépendance des États-Unis d'Amérique. Et tout cela dans les règles de l'art, depuis son bureau gouvernemental en plein air situé dans la —supposée— capitale Dublândia.

Deux ans après ses déclarations officielles, Williams a décidé d'attribuer à son "pays" les mêmes caractéristiques que celles d'un nouvel état. Ainsi, il délivre des passeports, déploie son propre drapeau et honore son propre hymne national, indique le quotidien américain.

En revanche, si vous comptez visiter ce "194e pays", sachez que les activités touristiques ne fusent pas. Ce petit terrain n'est qu'un désert aride sans fondations concrètes. Mais qu'importe, le "Sultan" a tout de même pensé à installer un panneau indiquant la "Bienvenue au Slowjamastan".

L'une des raisons pour lesquelles j'ai créé le Slowjamastan, c'est qu'après 193 pays, j'en voulais un 194e !, a déclaré Williams à CNN

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Une République aux lois parfois insolites

Et pour parsemer d'originalités cette nouvelle "République", Williams a instauré des lois hors du commun. Par exemple, en République de Slowjamstan, il est formellement interdit de porter des Crocs — pensez-en ce que vous voulez ! Il est également prohibé de placer ses pieds sur le tableau de bord d'un véhicule, sous peine de devoir le nettoyer et de se voir interdit de voyager dans un véhicule pendant 30 jours, rapporte le site officiel du micro-état.

Il est strictement défendu de porter des sous-vêtements. Un panneau planté au cœur du "pays" indique "Numquan ubi sub ubi", ce qui signifie — en latin peu qualitatif —"ne jamais porter de sous-vêtements".

Enfin, les visiteurs rencontrant des difficultés en orthographe risquent de ne pas se faire bien voir. Parmi les quelques lois insolites du pays : l'interdiction de confondre "you're" et "your" en anglais, au risque d'être banni et de devoir passer un test écrit pour revenir.

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"Nous sommes une dictature"

Williams estime que le régime politique de son "pays" est une dictature. Comme le raconte CNN Travel, le "Sultan" a passé sa vie à visiter des pays avec des régimes politiques très différents. Il aurait ainsi remarqué à quel point le culte de la personnalité serait un élément central en Corée du Nord, et aurait manifestement choisi de s'en inspirer. CNN précise, en effet, que Williams adore se prendre en photo régulièrement, faire des discours vêtu de son uniforme vert et s'entourer de gardes de sécurité. Selon lui, se mettre dans la peau de ce personnage serait une manière de montrer les "non-sens" que l'on rencontre dans beaucoup de dictatures.

La prochaine grande étape pour Williams est de faire reconnaître sa "micro-nation" sur le plan diplomatique et international. D'après ses dires, la République de Slowjamastan répond aux critères exigés par la Convention de Montevideo. Pour espérer une reconnaissance, la Convention demande à ce que le territoire en question ait "la capacité d'entrer en relations diplomatiques avec d'autres États".

Je suis un peu frustré d'admettre que, malgré les e-mails et les DM adressés au président Biden sur Facebook, Twitter, Instagram et MySpace, nos messages n'ont pas tous été lus, explique William à CNN Travel.

Article initialement publié le 9 juin 2023.

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